Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les Compagnons.
Fondation et origine
Lundi 14 mai 1962 : huit adolescents du Quartier latin (Patrick, Stanislas, Dominique, Gérald, Georges, Bernard, Julien et Roger) se retrouvent à leur rendez-vous habituel dans le jardin du Luxembourg (un vrai parisien dit « le Luco »). Ils avaient découvert par hasard un complot contre le général de Gaulle qui devait être abattu sur le perron de l’Élysée le mercredi 23 mai depuis un immeuble voisin.
Jeudi 17 mai 1962 : Gérald, Stanislas et Roger sont reçus par le Président de Gaulle grâce à la renommée de leurs parents. L’attentat est déjoué.
Le Président refuse toute publicité sur cette affaire. En échange du silence des adolescents, un seul vœu collectif leur sera exaucé. Roger demande qu’ils soient autorisés à créer un mouvement de jeunes sans gouvernance par les adultes.
Aucune précision ne fut apportée sur cet attentat. Wikipédia dans l’article sur de Gaulle se borne à l’évoquer. La revue de l’Association des professeurs d’histoire et géographie de 1981 se limite à un entrefilet.
Mercredi 30 septembre 1964 : Roger Mesans-Dirons est émancipé. Il est nommé Responsable général par décret présidentiel.
Le mouvement démarre timidement, mais le principe d’autonomie gagne peu à peu du succès auprès des adolescents. Une Charte de fondation est signée en 1965, amendée en 1967, en 1975 et en 1977.
Des Compagnons s’illustrent lors de catastrophes en France en 1967 et 1970.
Contrairement aux autres organisations de jeunesse, la souplesse caractérise la structure des Compagnons. Aucune limite du nombre de membres n’est requise pour former des groupes qu’ils appellent des compagnies afin de se démarquer du scoutisme avec ses troupes, ses meutes et ses chefs de patrouille.
La responsabilité devient le principe de base. Elle se définit comme réciproque et à double sens. Ils élisent un responsable de leur compagnie qu’ils nomment un tribun. Chaque Compagnon est responsable vis-à-vis de son tribun. Lorsqu’une compagnie préfère se scinder en sous-groupes, elles prend le nom de centuries avec un centurion. Mais la sortie en 1966 du film, les Centurions eut pour effet que cette pratique-là tomba en désuétude.
Dès 1965, des responsables régionaux s’implantèrent qu’ils appelèrent des consuls. Cette année-là, la première semaine de juillet voyait naitre un rassemblement à l’imitation des jamborees.
Mercredi 30 octobre 1974 : quatre Compagnons de la petite compagnie de Souesmes (Alain Bellanger, fils de médecin, Jean de Pierrefort, fils de la propriétaire de ce coin de forêt, Nicolas Messal, jeune surdoué et Olivier Dussolois, fils du commandant de la brigade de gendarmerie locale) partent camper en forêt de Sologne au premier jour des courtes vacances de la Toussaint.
Sur la planète Glor en cette année terrienne 1974, la guerre intergénérationnelle s’essouffle. Deux groupes, l’un d’adultes et l’autre d’adolescents, adeptes de deux mouvements pacificateurs, décidèrent d’envoyer leurs deux ambassadeurs sur la planète Mem 4 (Mars) afin de parachever le tracé d’une frontière entre une zone réservée aux adultes et une zone réservée aux adolescents. Ils ne pouvaient éviter d’enfreindre la Loi du Tabou puisque d’une part, le conflit les avait exclus de toute relation avec les nations du Consortium des Planètes et que d’autre part, il leur fallait échapper aux attentats endémiques de factions irréductibles.
Alors qu’en France, le calendrier indiquait le mercredi 9 octobre 1974, l’heure était venue. Le vaisseau s’envolait avec un négociateur adolescent et son homologue adulte qui pilotait. Malheureusement, l’adolescent constata qu’un sabotage les empêcherait de redécoller. Pour le calmer, l’adulte proposa d’aller chercher de l’aide sur Mem 3 (la Terre). Après plusieurs survols, ils parvinrent à s’accorder sur un lieu.
Jeudi 31 octobre 1974 : nos quatre Compagnons assistaient à l’atterrissage d’urgence du vaisseau Glor dans une clairière proche de leur campement. Aidés par leurs parents et par le fondateur des Compagnons, protégés par le nouveau et jeune président de la République, ils soignèrent les deux voyageurs. Le vaisseau put être réparé grâce au père de Jean de Pierrefort, ingénieur aéronautique.
Dimanche 8 décembre 1974 : après deux mois d’effort et grâce à une méthode élaborée par Nicolas et peaufinée par Roger, le traducteur du vaisseau fut enfin au point. Une grande discussion s’ouvrait alors d’autant plus facilement que la connivence et l’entente qui régnaient entre les quatre compagnons et leurs parents déteignaient sur les Glors.
Dimanche 5 janvier 1975 : au dernier jour des vacances, le vaisseau Glor repartait en emportant Roger et Nicolas. Ils contribuèrent puissamment à répandre le nouvel accord de paix. Ils profitèrent d’une étrange prédiction : « Quand viendront ceux de Mem, viendra la paix ».
Une nouvelle société s’installait sur la planète ravagée. Chaque poste, chaque fonction, chaque métier étaient désormais occupés par un duo composé d’un adolescent et d’un adulte.
Cela valut aux Compagnons deux récompenses des Glors et du Consortium des planètes.
Jeudi 3 juillet 1975 : dix volandos et cinq planocars sont livrés par les Glors. Un hangar provisoire est installé dans la clairière de l’atterrissage.
Mardi 5 août 1975 : Roger obtenait une audience du Très Vénérable Premier des Premiers de la planète des Hoducos, lequel présidait le Conseil des Planètes. Roger s’attendait à devoir le convaincre, cependant, il réussit sans peine à obtenir une dérogation à la Loi du Tabou qui interdit tout contact avec des planètes en voie de développement. Une question du souverain l’étonna plus que les autres : il voulait savoir si les appellations Jules, Paul et Nathalie étaient courantes chez les Terriens. Roger perdit de vue cet étonnement, car l’arrivée des planocars et des volandos l’accapara.
Il fallut d’abord repenser la Charte. Le jeune Président, pris par d’autres préoccupations, y consentit rapidement et il força les services de l’État à valider les nouveaux engins. Ensuite, la réorganisation des Compagnons s’imposait d’autant plus que ces matériels provoquaient un vif engouement. La Loi française nécessitait une séparation en deux entités distinctes dans les mouvements de jeunesse : les garçons d’un côté, les filles de l’autre. Les Compagnons furent donc divisés en quatre groupes : les Ordinaires masculins et les Ordinaires féminins qui ne souhaitaient pas s’investir dans la formation, les Spéciaux masculins et les Spéciaux féminins qui se formaient à l’emploi des volandos et des planocars.
L’obligation de patienter dix-huit mois avant d’être initiés à la présence des Glors s’imposa dès le début. Le rassemblement fut décalé à la Toussaint.
Samedi 1er novembre 1975 : Marie-Hélène de La Mautois fut élue responsable des féminines.
Les Glors avaient du mal à comprendre cette séparation qui n’avait plus cours chez eux depuis des millénaires.
Dimanche 30 octobre 1977 : La Tanière est inaugurée à l’emplacement de l’atterrissage de 1974. Le bâtiment réservé aux Glors a la forme de leur vaisseau spatial. Il est entouré par une construction ovale conçue par un architecte Glor.
Mardi 1er novembre 1977 : vit deux décisions majeures. Le rassemblement se transformait en un Congrès et les deux branches féminines et masculines se réunissaient. Marie-Hélène de La Mautois devenait l’adjointe de Roger.
Les filières actuelles, la scolarité particulière, les nouvelles dénominations s’établirent.
Samedi 24 octobre 1981 : Marie-Hélène épousait Roger, scellant définitivement la totale mixité des Compagnons.
À suivre : Les relations avec les extraterrestres.